vendredi 18 décembre 2009

Les espèces invasives (première partie)

Nous allons aujourd’hui aborder l’une des plus grandes menaces actuelle qui planent sur notre biodiversité et qui nous préoccupe dans la gestion d’une réserve naturelle: les espèces invasives. Ce problème est d’autant plus important que nous sommes un jour ou l’autre confronté à des espèces potentiellement invasives.

Mais commençons d’abord par définir ce qu’est une espèce invasive : il s’agit d’espèces introduites accidentellement ou volontairement en dehors de leur aire de distribution et qui s’y sont naturalisées, c’est à dire qu’elles peuvent y vivre et s’y reproduire sans assistance.
Ce phénomène n’est pas récent, dès que l’homme a commencé à se déplacer il a participé à la dispersion de graines et de végétaux. On considère donc ces espèces comme celles introduites après 1500.

L’origine peut être volontaire ou involontaire. En effet, certaines espèces sont déplacées de manière accidentelle lors d’échanges quelconques, alors que d’autres sont introduites volontairement en raison de leur valeurs ornementales ou utilitaires. Mais toutes les plantes introduites dans un jardin ne deviennent pas forcément invasives, la majorité d’entre elles ne réussissent, en effet, pas à quitter le jardin où elles sont cultivées. Elles peuvent ne pas survivre aux conditions hivernales ou se faire supplanter par la flore locale. Les jardiniers connaissent, d’ailleurs bien, les efforts qu’il faut parfois mettre en œuvre pour s’assurer de la survie d’une plante.

Le problème que pose ces différentes espèces est, que souvent dépourvues d’ennemis naturels, elles peuvent atteindre un développement entraînant la disparition des espèces locales et parfois d’espèces rares, et ce par occupation de l’espace ou encore en monopolisant les ressources nutritives. Certaines de ces espèces présentent en plus des caractéristiques pouvant constituer une menace pour la santé publique.
Les espèces invasives sont nombreuses, on peut citer la renouée du Japon (Fallopia sp.), la Balsamine géante de l’Himalaya (Impatiens glandulifera), le sénecon du Cap(Senecio inaequidens),la berce du Caucasse (Heracleum mantegazianum), le cerisier tardif (Prunus serotina)…

Séneçon du Cap (Senecio inaequidens)

Comme nous venons de le voir, et même si ce problème est déjà bien implanté, nous pouvons tous être à l’origine de l’introduction d’une espèce invasive. Alors pour éviter cela, rappelons quelques conseils à appliquer dans son jardin : ne pas utiliser d’espèces connues comme étant invasives (même si elles sont parfois bien jolies), éviter la dispersion des espèces utilisées dans le jardin et si possible favoriser les espèces locales.
Nous aborderons dans un prochain article, les espèces invasives qui nous préoccupe sur la réserve de Marcasse et alentours.

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