samedi 30 octobre 2010

La vipérine

Rappelez-vous : la réserve naturelle « Marcasse et alentours » occupe d’anciens terrains miniers, dont le terril de Marcasse. Et un terril, compte tenu de ses caractéristiques abiotiques (substrat rocheux, perméabilité, exposition à la chaleur, etc.), offre aux plantes des conditions de vie parfois analogues aux terrains calcaires, ce qui explique la présence de certaines plantes dites calciphiles (qui aiment un substrat calcaire).

Parmi celles-ci, une des plus courantes, mais aussi une des plus voyantes (par sa taille et la couleur de ses fleurs) est la Vipérine (Echium vulgare).
La Vipérine fait partie de la famille des Boraginacées qui comptent des plantes bien connues, comme la Bourrache (Borago officinalis), la Consoude (Symphytum officinale), les Myosotis (Myosotis div. sp.). La plupart des plantes de cette famille ont des poils raides, ce qui et le cas de la Vipérine.

La Vipérine est une plante bisannuelle. Après sa germination, la graine va donner naissance à une rosette de feuilles. C’est sous cette forme que la plante passe la première année. La seconde année, au départ d’une tige feuillée densément poilue et haute de 40 à 60 cm, vont naître les cymes de fleurs d’abord rougeâtres, puis bleues, roses voire blanches. La corolle, constituée de pétales soudés, présentent des lobes inégaux et a une forme de trompette. Les étamines, saillantes hors du tube de la corolle, sont probablement à l’origine du nom français de la plante. En effet, vue de profil, la fleur ressemble à une gueule de serpent tirant la langue.

Malgré son nom, la Vipérine est une plante comestible : ses corolles peuvent agréablement garnir vos salades, vos boissons ou vos sucreries.
Elle est aussi très nectarifère et donc attirante pour les insectes butineurs.
Si vous souhaitez l’accueillir dans votre jardin, il lui faudra une place nue et ensoleillée, sans quoi ses graines ne pourront germer.

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